L'armée française compte actuellement 218 aumôniers catholiques, dont 87 militaires, 55 aumôniers protestants, dont 26 militaires, et 30 aumôniers israélites, dont 7 militaires.
Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, a rencontré, mercredi 19 janvier, Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui insiste pour que les aumôniers musulmans ne soient pas singularisés. Ce vœu a rencontré celui de la hiérarchie militaire, selon laquelle il n'existe pas de demande avérée pour une pratique de la religion musulmane.
Après les recrutements de la décennie 1980-1990, au cours de laquelle beaucoup de jeunes des départements et territoires d'outre-mer ont rejoint les forces armées, la "génération Beur" des banlieues a, à son tour, constitué une part significative des nouveaux engagés, laquelle n'est pas quantifiée, puisque l'état-major n'effectue aucune enquête sociologique sur la pratique religieuse au sein des armées.
Cette évolution ne s'est cependant pas traduite par une demande de lieux de culte musulman. " Aujourd'hui, note-t-on au ministère, rien ne nous montre qu'il y a un besoin évident, mais nous ne voulons pas être obligés d'improviser si ce besoin s'exprimait. Nous allons donc créer un cadre qui rend possible la pratique de la religion musulmane, sans savoir d'ailleurs si nous trouverons des candidats pour ce rôle d'aumônier musulman."